Située au sud-ouest de Tournai, la commune de Froidmont s'étend sur 495 hectares et compte environ 1 000 habitants. Elle fait partie de l’entité de Tournai depuis la fusion des communes belges en 1977.
Elle est traversée par le rieu de Barges, qui prend sa source en France à Bachy et se jette dans l’Escaut.
Les terres de Froidmont sont devenues propriété de l'abbaye de Saint-Amand à la fin du Xe siècle. Elles auraient été données vers 950 par Liétarde, mère de Leudric, prévôt de l'abbaye de Saint-Amand. Le pape Pascal II confirma la possession de l'autel de ce lieu à l'abbaye par sa bulle de 1107.
Eglise Saint-Piat
Saint Piat, selon la légende, serait un évangéliste tournaisien du IIIe siècle.
L’église a été construite en style néo-gothique en 1854 par l'architecte Louis Dethuin pour remplacer l'ancienne église datant du XVIIe siècle. Elle présente une nef de trois travées, des collatéraux, une tour enserrée en façade et un chœur à chevet semi-hexagonal. Le bâtiment a été restauré de 1969 à 1973 par l'architecte tournaisien Louis Gaudemont.
Fermes
Non loin de l’église se dresse la belle ferme de la Courte, ancienne dépendance de l'abbaye de Saint-Amand. La paroisse de Froidmont abritait autrefois dans la ferme de Veron (aussi appelée de Vezon) une maladrerie appartenant aux chevaliers de Saint-Lazare.
Asile Saint-Charles
En 1675, le curé de Froidmont, Gaspard Devleeschouwer, fonde une maison pieuse sous le nom de Frères de la charité de St-Charles Borromée. Cette congrégation avait pour but de s’occuper des aliénés mentaux. Certains surnommaient irrespectueusement cette institution "le couvent des sots". Les statuts sont approuvés en 1686 par l'évêque de Tournai, Gilbert de Choiseul, mais rapidement l’évêque critique la gestion de l’institution tant du point de vue spirituel que temporel. La communauté sera dissoute en 1766. L'établissement sera alors placé sous la tutelle du gouvernement central. Il survit à la Révolution française et sera confié en 1819 aux Frères de la Charité de Gand qui en seront les administrateurs jusqu'en 1884 époque à laquelle, les autorités communales décident de la fermeture de l'asile. Toutefois, en 1890, les frères reviennent à Froidmont et ouvrent à nouveau sous le nom d'hospice Saint-Charles Borromée. Au début du XXe siècle, ses collègues ayant reconnu sa compétence exceptionnelle en l'élisant Président de la Société de Médecine mentale de Belgique, le docteur Arthur Deroubaix devient médecin en chef de l'asile Saint-Charles. En 1946, les bâtiments sont en très mauvais état et, en 1965, un entrepreneur rachète le domaine en ruine avec l’intention de le raser et d’y construire 42 maisons. La démolition commença en 1971. De l’asile, il ne reste que quelques murs d’enceinte et la maison du médecin directeur.
Fontaine Saint-Piat
Située dans le jardin de l’ancien asile. D’après une légende, le saint, martyrisé à Tournai, serait venu à Froidmont pour y laver ses plaies.
Croix Notre-Dame
Dite aussi Croix de pierre, c’est un calvaire en grès haut d'environ cinq mètres. Elle repose sur un socle de pierre portant, sur la face tournée vers la ville, une tour sculptée en bas-relief et la date de 1631.Cette date correspond à la date où la croix de pierre remplaça une croix de bois installée depuis le XIIe siècle. C'est à cette croix que les représentants de la ville se rendaient pour accueillir l'évêque lorsqu'il venait faire son entrée solennelle à Tournai. Plus qu'un signe de piété, la croix indique la limite du "pouvoir de Tournai". Le monogramme visible au centre de la croix, IHS, serait une abréviation du nom de Jésus en grec mais est souvent interprété comme l'abréviation des mots latins Iesu Hominum Salvator = Jésus sauveur des hommes.
Château
Elevé vers 1850 en style néo-classique par M. Piat Lefebvre, il se situe au milieu d’un vaste parc boisé. Vendu pour des raisons financières, il fut loué par son nouveau propriétaire aux Sœurs de l’Assomption qui y ouvrirent une bibliothèque publique. En 1917, occupé par l’armée allemande, le château prit feu et fut entièrement détruit au moment de la retraite des occupants. Il resta à l’abandon jusqu’en 1956, date à laquelle il fut racheté et restauré par M. Duphénieux mais l'étage n'a pas été refait et la toiture a été remplacée par une plate-forme.
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