Lesdain est situé dans la partie la plus élevée (43 m) de l’entité de Brunehaut. En revanche, avec une surface d’une centaine d’hectares, il en est le village le moins étendu.
Les découvertes archéologiques permettent de faire remonter l’occupation du site au Néolithique tardif (5 000 à 3 000 ans av. le présent). Des traces d’occupation gallo-romaines ne sont pas − semble-t-il – un argument suffisant pour faire dériver « Lesdain » de l’altération de « Landinium » évoquant une lande impropre à la mise en culture. Comme en beaucoup d’endroits, la terminaison en ain est plutôt en faveur d’une origine germanique de cette toponymie.
L’histoire du terroir de Lesdain est bien documentée dès le Haut Moyen-Âge, dans la mesure où il est associé au fisc d’Hollain (voir ce village). C’est à ce titre que Lesdain fut donné à l’abbaye Saint-Pierre de Gand dont un des abbés céda probablement la seigneurie à un noble en échange de sa protection. Le château des seigneurs de Lesdain, encore entouré de douves à la fin du XVIIIe siècle, sera rebâti au XIXe par les comtes du Chastel. Il a disparu aujourd’hui ; la ferme Larsy, rue des Pâtures, en occupe l’emplacement des communs.
Il subsiste peu de traces du patrimoine bâti méritant une mention particulière. L’église a été détruite lors de la première guerre mondiale. Elle a été rebâtie en pierre de Tournai, au même endroit, en style néo-roman.
Lesdain est surtout connu pour ses pépinières.
Il faut certainement expliquer l’origine de cette activité par la proximité du village avec l’important domaine forestier de la famille du Chastel. Dès le XVIIe, voire le XVIe siècle, des Lesdinois reproduisaient les essences nécessaires au reboisement. Mais ce n’est qu’en 1830, avec Louis Bonnet, qu’apparaît véritablement la profession de pépiniériste qui implique la maîtrise de techniques spécifiques telles que la greffe. Au cours du XIXe siècle, les producteurs de Lesdain acquirent progressivement une notoriété incontestée dans la production de variétés ornementales et fruitières. De nos jours, bien que le nombre de pépiniéristes tende à diminuer, malgré l’extension de leurs activités à d’autres spécialités (rosiers, fraisiers), une vingtaine d’entreprises maintiennent cette activité traditionnelle.
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