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Société Historique du Pays de Pévèle

Espace socio-culturel
77 rue de Roubaix
59242 Templeuve-en-Pévèle

Tel : +333.20.34.98.52

Village du pays de Pévèle : Rosult

Rosult compte environ 1900 habitants et fait partie de la Communauté d'agglomérations de la Porte du Hainaut et du Parc Naturel Régional Scarpe-Escaut.
Située à une altitude variant entre 15 et 21 m, la commune couvre une superficie de 8,16 km2.

Rosult a fait partie de la donation faite à saint Amand par Dagobert vers 629/639, ce qu'on appelait la Terre de Saint Amand, comprenant Lecelles, Nivelle, Rumegies, Saméon, Thun, et Rosult, ainsi qu’une partie de Bléharies, Maulde, Sars et Rosières. Cette étendue de 9396 hectares restera sous la domination de l’abbaye de Saint Amand jusqu’à la Révolution. L’abbé de ce monastère était seigneur et patron de la cure.
Le lieu est appelé Rosella en 1095, ce qui est proche de Rosières, lieu où poussent des roseaux, ce qui indique que la région est alors marécageuse. L’assainissement en est fait par les moines de l’abbaye et par la population qui habite et cultive ces terres longtemps ingrates. Plusieurs courants, qui sont des canaux aménagés pour drainer les eaux, parcourent le territoire de Rosult. L’habitat est très dispersé, à l’inverse des communes de Thun et de Maulde par exemple.
C’est un village au caractère rural encore bien marqué et plusieurs belles fermes parsèment le territoire.

Ferme de Pluvinage : le porche s’orne d’une haute tour, accompagné de beaux bâtiments.
La ferme dite de Hongrie : ce nom viendrait d’Angrie, et non comme il fut dit parfois, des chevaux hongres qu’on y aurait élevés.
C’est un ensemble impressionnant, entouré de douves. La porte d’entrée en grès, en plein cintre, est accompagnée de fragments de murs en moellons très anciens. Cette entrée comporte, à gauche, un bâtiment où se trouve une salle qui fut celle des plaids (cour de justice), au dessus de laquelle se trouve une prison. La place qui s’étend comme un parvis au devant de la ferme s’est appelée plache plaidoyable. Un tilleul en marque le centre et une chapelle s’ouvre dans le mur d’enceinte, dite jadis Notre-Dame Plaidoyable. Détruite lors de la Révolution de 1789, cette chapelle a été rebâtie en 1812 puis en 1872 par la famille Legrand, alors propriétaires. Ce lieu est évidemment rattaché au siège du pouvoir et de la justice qui s’y exerce. Cité en 1281 avec un terroir de 50 bonniers, c’est l’une des 18 courtes (domaines abbatiaux) de Saint-Amand. Ici, comme à Templeuve et Saméon par exemple, l’église paroissiale est éloignée du domaine.

L’église est dédiée à saint Nicolas. C’est un patronyme tardif pour cette région et ne remonte guère au-delà de la fin du XIIe siècle. A moins d’un changement de vocable, elle pourrait signifier que la paroisse ne date que de cette époque, bien que l’abbé Duvillers évoque un droit de gîte dans les paroisses de Saméon, Celles (Lecelles), et Rosult, en 1111.
Le bâtiment a été étudié avec les églises de la Pévèle française et les conclusions ne concordent pas avec celles du même historien. On y décèle une église composée d’une nef rectangulaire accompagnée d’un petit chœur carré dont il reste des murs caractéristiques en moellons. En 1750, comme l’indique une belle pierre sculptée, l’édifice est rebâti en brique, avec un nouveau chœur placé à l’ouest et celui qui était à l’est est devenu la base du clocher. La même opération a eu lieu à Aix vers 1727 et il y a des similitudes intéressantes à remarquer entre ces deux églises.
Notons à droite du clocher, dans le pignon, un bel entrelacs de briques claires, identique à celui qui orne un pan de clôture de la ferme de Hongrie.
L’ouragan du 11 décembre 1974 a emporté la toiture de la nef unique. Un autre couvrement a été conçu par Yves Devaux, architecte à Saint-Amand, plus plat et séparé des murs par une bande de lumière formée de fenêtres en continu.

Dans le village, il y a de nombreuses chapelles votives, et une curiosité : un chapiteau en grès à volutes en haut d’un pignon (765 rue des Censes), d’origine inconnue mais ancien.

La ligne de chemin de fer Lille-Aulnoye par Valenciennes passe à Rosult depuis 1869.
Devant la gare se trouve une importante usine, la Société Nouvelle ACGR, formée d’ateliers de construction et de galvanisation. On y réalise toutes sortes de pièces métalliques, dont des fragments de carrosseries, des éléments de tracteurs agricoles, des pièces de matériel ferroviaire.
Aux abords de cette même gare, le 22 novembre 1943, un train chargé de munitions explose. La Résistance avait placé des charges lors de l’arrêt du convoi en gare de Lille-Délivrance. 5 wagons de mélinite, 5 wagons d’obus et un de bombes ont formé un cratère de 30 mètres sur 20, profond de 10. Cinq habitants de Rosult furent tués, les dégâts ont été considérables, la mélinite étant l’un des plus puissants explosifs de l’époque. Déjà, en mai 1940, un convoi de réfugiés avait été bombardé au carrefour de l’Alène d’Or.


 

Site de la commune : mairie-rosult@wanadoo.fr


Patrimoine et Actualité de Rosult

 

Bibliographie Rosult
29 juillet 2011

Liste des ouvrages parus sur Rosult
 

BiblioRosult