Genech compte environ 2600 habitants et fait partie de la Communauté de Communes Pévèle Carembault.

L'origine du nom de Genech est controversé : écrit "Genez" en 1164, et "Genets" en 1188, il pourrait provenir de "genesta", le genêt. Mais il n'y a pas de raison pour donner le nom de cette plante à ce lieu plutôt qu'à un autre, le genêt poussant en toute terre pauvre.
D'autres pensent que ce nom est dérivé de "gynecium", le gynécée, sorte d'atelier de tissage où travaillaient les femmes, notamment pour les vêtements militaires ; une organisation romaine qui n'est pas prouvée en ce lieu. Tournai, centre important à l'époque romaine, n'est pas particulièrement proche de Genech.
Il faut remarquer que le "ch" final n'est pas prononcé à la germanique mais avec un son doux.
Claude Masse, ingénieur du Roy, est chargé par celui-ci, entre 1724 et 1727, de dresser les cartes de la frontière du Nord. Dans ses mémoires explicatifs des cartes, il dit de Genech : "Situé sur un terrain un peu élevé. L'on y compte environ 106 feux. M. le comte de Genais en est seigneur. Il n'y a rien de remarquable qu'un château entouré de fossez pleins d'eau , qui est en partie ruiné."

Eglise Notre-Dame de la Visitation : elle a été, jusqu’en 1825, un exceptionnel édifice en grande partie roman. L'architecte lillois Benjamin Dewarlez utilise alors ici un des premiers exemples dans la région du style néo-gothique, dit troubadour. Il réutilise, par manque d’argent, un maximum de matériaux anciens que l’on retrouve encore sur les murs. Un curieux cadran canonial, datant sans doute du XVIe siècle, a été redécouvert en 2016 sur le mur sud et restauré.
Voir ci-dessous pour davantage de détails
Presbytère : reconstruit au cours du XVIIIe siècle par l'abbaye de Cysoing, c’est un bâtiment imposant, d'une architecture sévère et sans fioritures. Il a été récemment transformé et agrandi avec une extension très contemporaine. Malheureusement, l'intérieur a perdu de belles boiseries et un escalier à balustres de chêne. Dans les combles, une salle de réunion permet d'admirer une remarquable charpente en chêne.
Château du Bois : il fut construit au tout début du XXe siècle pour l’industriel Albert Crespel (voir photo ci-dessus). On y trouve des éléments d’architecture apportés d’ailleurs : une chapelle gothique, un puits vénitien et un fond de jardin de style classique qui provient peut-être d'un hôtel de la rue Royale à Lille.
Il abrite le lycée Charlotte Perriand (1903-1999, architecte d’intérieur associée aux architectes Charles-Edouard Jeanneret, dit Le Corbusier, et Robert Mallet-Stevens). L’État avait racheté les lieux en 1969 pour en faire un Lycée d'enseignement professionnel qui devient lycée général en 1999. En 2004, un nouveau bâtiment est construit par le Conseil général à proximité du Château, en partie sous les arbres. S'étendant sur 15 000 m2, c'est une remarquable construction utilisant principalement le bois et le verre, due aux architectes Arnaud Delatte, de Roubaix, et Jacques Pierlot, de Villeneuve d'Ascq.
Ecole d’agriculture : créée en 1894 par Félix Dehau, maire de Bouvines, elle a été installée dans la ferme du château seigneurial que l'architecte lillois Lesaffre transforma à la fin du XVIIIe siècle. L'entrée, flanquée d'une très haute tour de guet, a existé jusqu'à la Grande guerre, date à laquelle les Allemands l'ont fait sauter car elle servait de signal. De nos jours il ne reste que de rares vestiges de cette imposante bâtisse. L’école abrite désormais un lycée polyvalent et a pris le nom d’Institut.