Louvil se trouve à une altitude de 30 m et sa superficie est de 2 km2.
Le village compte environ 840 habitants et fait partie de la Communauté de Communes Pévèle CCarembault.
Le territoire de Louvil semble avoir été détaché du domaine carolingien de Cysoing à une époque inconnue. En 1164, l’évêque de Tournai donne l’autel à l’abbaye Saint-Calixte, c'est-à-dire sa juridiction spirituelle et matérielle. Le nom apparaît pour la première fois, altare de Louvilio. Ce nom, que l’on a cru longtemps rattaché aux loups, paraît plutôt venir de ovile, la bergerie. Ce serait celle de la grande villa de Cysoing, tout comme Bouvines en a été le lieu où se trouvait le bétail bovin. L’histoire de Louvil est étroitement liée à celle de l’abbaye de Cysoing et aux seigneurs de cette cité. Ecartée des grandes voies de circulation, elle est restée très longtemps rurale. Depuis le milieu du XXe siècle, de nombreux lotissements ont changé le caractère de ce village et de nombreux habitants sont venus ici au lieu de résider en ville.
Le terrain sur lequel est établi le village était en grande partie marécageux, proche de la Marque. Une couche d’argile s’étendant vers Orchies est nommée par les géologues argile de Louvil.
L’église saint Martin a été modifiée au XVIe siècle par la construction du chœur entreprise par Mathias de Barda, abbé de Cysoing entre 1530 et 1560. Ses armoiries figurent au dessus de la porte du chœur, aujourd’hui dans la sacristie. Cet élégant édifice est semblable au chœur de l’église de Genech construit par le même prélat.
La nef, jugée en ruine au XVIIIe siècle, est reconstruite vers 1715 et le clocher est achevé en 1717. Celui-ci est très élancé et fin. Des contreforts ont été ajoutés au XXe siècle à sa base. L’église a été restaurée intérieurement en 1976 sous la direction de l’architecte Pierre Deschamps. Une autre restauration, extérieure a eu lieu plus tard, avec l’emploi malheureux de briques modernes. En 2009, l’intérieur du chœur est à nouveau restauré.
Cette église possède un beau mobilier parmi lequel il faut remarquer le retable et l’autel, d’un modèle particulièrement rare et somptueux, du XVIIIe siècle. Il y a aussi une très belle Vierge à l’Enfant, en bois sculpté, du XIVe siècle semble-t-il, jadis au dessus du portail et placée à l’intérieur pour la sauvegarder. Elle a été restaurée en 2009. Le Christ en croix, de la fin du XVIe siècle ou du début du suivant, provient de l’église de Péronne en Mélantois.
La mairie est une intéressante construction, de taille réduite, avec de beaux éléments architecturaux d’inspiration baroque lillois. Elle date de 1903, bâtie sur les plans de l’architecte Jupin.
Parmi les chapelles votives signalons celle, d’époque Restauration, située entre deux tilleuls rue Henri Millez, et celle, octogonale, bâtie en bordure de la rue de la Frète, selon le vœu de la famille Damide en 1883.
Dans la rue principale une niche de grande taille abrite un beau Christ en croix, sculpté en chêne au XVII ou au XVIIIe siècle. Il a été mutilé en 1794 par des soldats autrichiens et restauré en 1863.
Des fermes il faut retenir la Ferme Damide, ayant de beaux bâtiments anciens, et la Ferme Castel, jadis propriété de l’abbé de Cysoing, qui a encore des fragments architecturaux anciens, dont des armoiries de Mathias de Barda.
Près de l’église s’élevait l’ancienne maison de campagne des abbés de Cysoing, du XVIIe siècle apparemment, démolie vers 1995. |