Bourghelles compte environ 1500 habitants et fait partie de la Communauté de Communes Pévèle Carembault.
L’origine du nom est de langue romane : burghella, petite forteresse. Ce mot vient du bas-latin burgus, d’où est venu aussi bourg, à rapprocher du mot germanique burg. Il désigne un ensemble de maisons groupées autour d’un château et souvent on oppose le bourg à la campagne. La première mention écrite date de 1180 mais le lieu est beaucoup plus ancien.
Le territoire de Bourghelles est traversé par une voie, dite Chaussée Brunehaut qui sépare des terroirs très différents : le Mélantois crayeux et la Pévèle argileuse. Celle-ci forme une dépression verdoyante se relevant vers Bachy, où coule un ruisseau né à Wannehain. Dans ce creux se trouve le château, situation paradoxale car l’église est sur la hauteur… Dans le parc seigneurial existe une motte de forme carrée entourée de fossés, qui peut dater du Xe siècle.
Le territoire de Bourghelles était, sous l’Ancien Régime, divisé entre la Châtellenie de Lille et les Etats du Tounaisis, ce que distinguent nettement les terriers encore existants. Une famille de seigneurs portant le nom du village a longtemps administré ce domaine qui a appartenu aux Sainte-Aldegonde-Noircarmes, puis, par la suite, connaîtra plusieurs propriétaires au cours du XVIIe siècle. En 1660 c’est le président du Conseil de Malines, Charles Hovine, qui l’achète à Baudry de Roisin, fils de Louise de Sainte-Aldegonde. Revendu en 1698 à Robert Huvino, il passe au XIXe siècle au baron de la Grange. Ses héritiers lèguent le château et son parc aux Hospices de Lille. Un superbe Cartulaire établi en 1741 par l’arpenteur Joachin de Sailly nous montre l’état du village à cette époque.
Une maison porte la date de 1789.
Ferme Sainte Barbe, située en bordure de la Chaussée Brunehaut, aux limites de Cysoing. Quadrilatère polygonal dont l’entrée est surmontée d’un pigeonnier daté de 1708, avec un logis de 1725. Les bâtiments s’ordonnent autour d’une vaste cour intérieure et l’architecture est encore marquée par les traditions du XVIIe siècle (voir ci-dessus).
Eglise saint Pierre Elle a une histoire assez complexe : Appartenant jadis au chapitre cathédral de Tournai, elle a été primitivement composée d’une nef rectangulaire suivie d’un chœur plus étroit, rectangulaire, dont il reste des fragments de murs d’époque romane. Pour une description plus complète, lisez le fichier ci-dessous.
Presbytère : une remarquable demeure du XVIIIe siècle semblant contemporaine des travaux effectués à l’église vers 1730, avec des façades élégantes en pierre de Tournai et brique, et, à l’intérieur, un beau décor travaillé dans le gypse. Depuis 1991 il est incorporé à la mairie dont une partie a été construite en 1934 par l’architecte Joseph Hentgès dans le style du temps, influencé par l’Art-déco.
Chapelle abritant un remarquable Christ en croix du XVIIe siècle, grandeur nature et en chêne sculpté. Située sur le parcours de la Chaussée Brunehaut
Château et grande ferme du XIXe siècle situés dans un parc boisé, avec plusieurs entrées garnies de belles grilles du XVIIIe siècle. Le château lui-même a été assez malencontreusement cimenté au début du XXe siècle semble-t-il. Il comporte encore des caves voûtées et des salons avec des boiseries sculptées.
Site de la commune : www.bourghelles.com |