Cobrieux est la plus petite commune de la Pévèle. Elle fait partie de la Communauté de Communes Pévèle Carembault. Elle compte environ 530 habitants répartis sur 2,84 km2 à une altitude variant de 66 à 30 m.
Le nom serait dérivé du latin curvus rivus, ruisseau en courbe. C’est le tracé de la petite rivière qui naît à Bachy pour se jeter dans la Marque après un parcours très complexe et ramifié. Il est dit que les limites du village ont été modifiées au cours des temps. Il est possible que la motte seigneuriale des origines soit proche de la Ferme des Planques, à Genech aujourd’hui. On retiendra que le cœur de cette petite agglomération est très particulier. Deux rues entourent un ilot de forme ovale sur lequel se trouvent la place communale, l’église et le cimetière. Des cheminements piétonniers dallés de pierre bleue de Tournai sont les seuls accès au lieu de culte.
Cobrieux est une villa donnée au IXe siècle à l’abbaye d’Elnon, fondée par saint Amand et qui prendra son nom. La donation est effective en 899 après le décès de Rhodo, lui-même fils de Rhodo. Il n’est pas question d’église et celle-ci est sûrement une fondation de l’abbaye qui lui donne le patronyme de son fondateur. On ne sait pourquoi et comment cette église est donnée à l’abbaye de Cysoing en 1080, confirmation en étant faite par le pape Célestin II en 1128.
Cobrieux a été le siège d’une commanderie de Templiers, créée en 1226 par le seigneur du lieu, Amaury de Cobri. Lors de la suppression de l’Ordre par Philippe le Bel en 1312, cette institution passe aux Chevaliers hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, devenant ensuite les Chevaliers de Malte. (cf. document annexe). Il en reste une partie de la ferme construite en 1770 (voir ci-dessus).
L’église Saint-Amand est citée lorsqu’elle est attribuée à l’abbaye de Cysoing qui la transmet aux Chevaliers de Malte vers 1700. Des vestiges d’un édifice roman sont des témoins supplémentaires pour attester son ancienneté. Elle a été très souvent remaniée, notamment aux XVIIIe et XIXe siècles. Dans son cadre agreste, elle est typique des petites églises de la région, simples, ayant évolué avec élégance. Le cimetière qui l’entoure, entre la place communale et les abords de l’édifice contient plusieurs monuments dont celui de la famille des barons de la Grange.
Le château du Faÿ, qui est en bordure du territoire vers le sud-est, tient son nom du hêtre, fagus en latin, donnant faÿ en vieux française, fayel lorsque l’arbre est petit, faux au pluriel. Cette étymologie se trouve en d’autres lieux (Templeuve par ex.) et dans des noms de famille. La seigneurie apparaît en 1293 et relève de Bouvignies et la Gouvernance de Douai. (cf. document annexe).
Dans le village se remarquent plusieurs belles et grandes fermes, généralement reconstruites aux XVIIIe et XIXe siècles. Dont celle dite Ferme Herbaut, reliée au château du Faÿ par une longue allée rectiligne. Les murs portent les dates de 1762, 1875, 1880.
De petites maisons et de nombreux jardins font le charme de ce village.
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