Auchy-les-Orchies, autrefois Auchy-en-Pévèle, est un village de 1478 habitants en 2010, sur une superficie de 7, 79 km2 et à une altitude de 32 m. à 52 m. Il fait partie de la Communauté de Communes d’Espace en Pévèle.

Histoire
Au XIIIe siècle, c’est l’un des villages formant la châtellenie d’Orchies, dite Terre de Pévèle. La seigneurie en est détachée le 29 mai 1627 par le roi d’Espagne qui la donne à Jean de Montmorency, seigneur d’Estaires et de Bersée. Elle passe le 19 avril 1638 à Gabriel de Bassecour, pour être enfin vendue le 11 avril 1765 au marquis de Nédonchel, seigneur de Bouvignies. On verra en annexes les éléments d’histoire concernant la commune ainsi qu’une notice sur l’église qui porte un patronyme rare, celui de sainte Berthe de Blangy.

L’église Sainte-Berthe de Blangy
Sa première mention remonte à l’année 1090 lorsque l’évêque de Tournai en fait don au chapitre de la cathédrale. Le patronyme, unique dans l’ancien diocèse de Tournai, est resté énigmatique. Berthe est la belle-sœur de Rictrude, la fondatrice de l’abbaye de Marchiennes et elle-même a fondé l’abbaye de Blangy - soit que cette dernière maison ait eu des terres dans cette région, soit que ce soit Marchiennes qui soit à l’origine de cette dédicace. Quoi qu’il en soit, il y a une ressemblance étroite entre les vies de ces femmes exceptionnelles.
L’église sera reconstruite en 1852 sur les plans de l’architecte Charles Leroy.
Elle est typique de l’œuvre de Leroy qui a parsemé la région d’édifices assez semblables, à quelques détails près. Elle est précédée d’une forte tour surmontée d’une flèche cantonnée de quatre clochetons effilés, engagée dans les bas-côtés qui bordent le vaisseau central. Les arcades sont portées par des colonnes en pierre de Soignies, monolithes, avec des chapiteaux simplement moulurés. Le chœur est à trois pans et éclairé par de hautes fenêtres qui s’inspirent de l’architecture brabançonne du XVe siècle. Les sacristies flanquent le chœur latéralement, en arrière des chapelles situées en extrémité des bas-côtés. Les proportions sont bonnes, le dessin est correct. Mais pour faire des églises bon marché, ce qui fait sa renommée, il use d’artifices : une grande partie du décor, les voûtes, sont en torchis recouvert de plâtre. Ce qui lui vaudra des critiques de la part des puristes, dont Viollet-le-Duc.
Voir, en annexe, des détails sur l’histoire de l’église.