Bléharies
Le village de Bléharies, devenu le centre administratif de l’entité de Brunehaut – laquelle couvre une superficie de 4611 ha et compte 7 900 habitants en 2015 – est situé à une altitude de 32 m, ce qui représente une valeur médiane des altitudes des autres villages de l’entité (en excluant Laplaigne (18 m), qui n’est pas situé en Pévèle) entre le point le plus bas, Rongy (22 m) et le plus élevé, Guignies (42 m).
Bléharies était à l’origine formé de deux hameaux d’importance inégale.
Espain, au territoire restreint mais doté d’une église, faisait figure de centre du village jusqu’en 1772, date à laquelle l’église, souvent sujette aux inondations, fut transférée au hameau de Bléharies.
Espain tire son nom du latin spidinio cellam qui indique que le site était un arrêt sur le trajet d’une voie de communication. Ceci est cohérent avec sa position à la croisée des rives de l’Escaut et de la chaussée romaine reliant Tournai à Bavay et dont l’ancien « chemin des passants » suivait une partie du tracé.
Le nom de la seconde composante du village, Bléharies, située sur la rive gauche, tirerait son origine de Bladahariacus, notable auquel les moines de Saint-Amand auraient confié la gestion de cette partie de leur immense domaine. Bléharies bénéficiant – à la différence d’Espain – du statut de dépendance de l’abbaye de St Amand, resta une possession française après le traité d’Utrecht. Ce n’est qu’après la dernière mouture de la « Convention des Limites » signée à Bruxelles en 1779, que Bléharies fut définitivement rattaché aux Pays-Bas autrichiens. Une des bornes qui matérialisaient la frontière franco-autrichienne est conservée dans le parc communal (voir photos ci-contre et ci-dessous).
Au XIXe siècle, la situation du village – à la fois sur les rives de l’Escaut et à la frontière française – a favorisé son développement, notamment sous forme d’activités liées à la douane et à la batellerie, mais aussi d’une sucrerie et de brasseries. Le centre administratif de la commune de Brunehaut a d’ailleurs été aménagé dans les locaux de la brasserie de l’Alliance qui résultait de la fusion de la brasserie Pringalle et de celle du Palais.
L’église
L’église actuelle de la paroisse Saint-Aybert – moine de l’abbaye de Crespin, né à Espain vers 1060 – remplace l’église de 1772, dynamitée en 1918. Terminée en 1926, elle doit son style et le choix des matériaux utilisés (béton et bronze patiné) à l’architecte tournaisien Henri Lacoste.
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