
Orchies, altitude entre 22 et 49 m et superficie de 10,92 km2, compte environ 8300 habitants et fait partie de le Communauté de communes Pévèle Carembault.
Le nom de la cité qui est considérée comme la capitale de la Pévèle a été l’objet de nombreuses interprétations. Si la finale s’apparente aux diverses formes de iacum, mot latin signifiant demeure de, le début du nom peut varier en de nombreuses déclinaisons de toutes sortes de noms, selon qu’ils sont d’origine latine, germanique ou gauloise… De fait, la présence d’occupation humaine est attestée par des découvertes faites tant à Orchies que dans ses environs immédiats et commence à la Préhistoire. Il y a une présence romaine et gallo-romaine également attestée par des fragments de tuiles et poteries. La voie Arras-Tournai passe par ce site ainsi qu’une autre route qui lui est perpendiculaire et qui va de Marchiennes et au-delà, à Pont-à-Marcq et au-delà, d’origine médiévale peut-être et devenue par la suite route royale. (cf. plus loin le texte sur l’histoire d’Orchies).
Certes, le patrimoine ancien est réduit, suite aux malheurs répétés subis par cette cité. Il reste quelques vestiges des remparts dans divers endroits, peu visibles, tout comme la Tour à diables (XVe siècle).
L’église ancienne était assez exceptionnelle avec un chœur du XIIIe siècle et une tour à la croisée du transept bâtie sur plan octogonal. Mais ayant le défaut d’être hétéroclite, elle déplaît aux gens de la Restauration qui la font reconstruire dans un style classique strict en 1825-1827 et qui la font pivoter pour se trouver dans l’axe de la rue venant de la Place (architecte Etienne Voisin). Les murs extérieurs font réemploi des grès de l’ancienne église. La restauration complète de 1922 à 1925 est dirigée par l’architecte Jean Goniaux. Celle achevée en 1953 est conforme à l’original de 1827 mais l’intérieur a perdu tout son mobilier et a un aspect assez desséché.
La tour a eu plusieurs carillons. Celui de 1559 fut détruit en 1914, remplacé par celui des Fonderies Wauthy en 1924 et enfin par l’actuel, fondu en Allemagne à Karlsruhe pour la Maison Voegele en 1996.
L’Hôtel de Ville, de style nommé alors Renaissance flamande, est bâti sur les plans du même architecte. Achevé en 1927 il a été inauguré par le Président Poincaré. Il incorpore sur le côté gauche une reconstitution assez approchante du beffroi de 1610 dont il subsiste la clé de l’arc de la porte. C’était une fine tourelle octogonale proche des tours de guet de quelques châteaux de la région lilloise, dont il ne reste que celle du Château de la Fontaine à Croix.
Quelques façades ont gardé peu ou prou de leurs architectures anciennes. On retiendra aussi quelques belles constructions datant de l’entre deux guerres, souvent décorées de faïences locales.
L’ancien hôpital de Théomolin, aujourd’hui situé en ville, là où se trouvaient des casernes, a heureusement conservé un exceptionnel fonds d’archives remontant au XIIIe siècle.
Site de la commune : www.orchies.com |